Coup de chaud à Bélize
Nous rêvions des Caraïbes et l’opportunité d’un Homexchange à Bélize nous y amena pour 15 jours. Je dois reconnaître que si je connaissais le nom de ce pays il m’eut été bien difficile de le situer exactement en Amérique centrale et je suis à peu près sur qu’il en est de même pour nombre d’entre vous.
De Flores au nord du Guatemala, nous quittons la jungle de Tikal pour rejoindre le Bélize.
Embarquement au petit matin dans un bus local plutôt correct pour le Guatemala (ce qui ne veut pas dire très confortable, non juste qu’il démarre, qu’il n’est pas en surcharge et que les fonctions primaires freins et accélérateurs marchent !)
Jusqu’à la frontière le trajet se passe donc bien lorsque nous sommes débarqués pour les formalités aux frontières. Frontière de nulle part sur la seule route reliant le nord du Guatemala à Belize, quelques très jeunes soldats armés montent une garde sur le bord de la route sans trop de conviction sous une chaleur écrasante.
Le passage de frontière se fait à pied et ne dure pas trop longtemps, le visa est gratuit et on est même pas raquetté, magnifique non !
Entrés à Bélize nous devons nous entasser dans un minibus qui n’est pas de première jeunesse mais au rythme de la musique reggae diffusée à fond nous plongeons dans une nouvelle ambiance: « bienvenu aux Caraïbes. »
Le bus allant à Belize city et nous non, nous sommes largués sur le bord de la route à Belmopan la capitale qui n’a pas grand chose d’une capitale, nous trouvons quand même la gare routière et cherchons le moyen de rejoindre la presqu’île de Placencia plus au sud. Pour 3$ Bélize (1,5 €) nous trouvons un bus très local (qui pourrait être le sujet d’un article à lui tout seul!) pour rejoindre en 3 heures Mango Creek où il faudra prendre un taxi boat pour traverser la mangrove et accoster à Placencia.
Dans la gare routière et dans le bus quelques amishs mennonites dénotent parmi une population métissée de Mayas, de Créoles, et de Garifunas. Et bien evidemment, je me retrouve à côté de l’un d’eux (tout droit sorti du XIXème siècle avec sa longue barbe grise, sa chemise élimée, et son large pantalon tenu par de vieilles bretelles à boutons) pas l’air spécialement content d’avoir un voisin, il occupe sa place avec zèle ne me laissant qu’un petit bout de banquette, au bout d’un moment il me demande quand même si je parle dutch, lui répondant que non mais essayant d’engager un semblant de conversation, il se détourne très vite, sentant peut être qu’il ne sortirait rien de moi en terme de « bondieuseries ». Finalement il ne me décollera plus un mot ni un regard avant de s’évanouir dans la jungle à l’un des multiples arrêts le long de l’unique route qui descend vers le sud. Les amishs sont arrivés à Bélize dans les années 50, venant des grands lacs, fuyant le matérialisme et la décadence américaine pour retrouver leur mode de vie ancestral et religieux dont la doctrine est « tu ne te confondras pas avec le monde qui t’entoure » (c’est sur qu’avec moi il risquait pas de se confondre). Ils ont su s’adapter aux conditions tropicales et exploitent des fermes et de petits artisanats au cœur de la jungle, évangélisant et liant des liens très fort avec les populations locales. À Mango Creek, nous embarquons dans un taxi boat et filons dans la mangrove où vivent lamantins et crocodiles. Nous arrivons à Placencia, un petit bourg tout au bout d’une fine bande de terre de 70 kilomètres qui longe le deuxième plus grand récif corallien de la planète, en mer des Caraïbes.
Nous nous installons chez Charles, un vieil américain installé ici depuis plus de 30 ans, il nous prête la petite annexe de sa maison, sous les manguiers, face à la mer et nous laisse l’accès libre à la piscine. Ce qui paraît être un rêve s’avèrera ne pas tout à fait l’être.
Les 15 jours passés à Placencia ont par moment été très durs à cause de la chaleur humide étouffante, dépassant les 35/38° et ne re-descendant pas la nuit, la mer devant la maison trop chaude pour s’y baigner, seule la piscine était supportable entre 7h et 10h à l’ombre du matin. Les journées et surtout les nuits sont torrides sans climatisation avec juste un ventilateur et peu de choses voir rien à faire, alors on attend et on tue le temps comme on peut.
Joyeux Anniversaire !
Pour les 14 ans des garçons nous leur offrons une sortie pêche et snorkeling sur la barrière de corail à une heure et demi de bateau. Si question pêche tout comme au Pérou nous n’aurions pu ouvrir de poissonnerie, les deux plongées snorkeling dans une mer pas beaucoup plus fraîche mais juste moins chaude, ont été extraordinaire. Dans une eau turquoise absolument transparente, par 3-4 mètres de fonds nous nageons, mieux nous planons au dessus de paysages coralliens magnifiques fourmillants de vie: coquillages, gorgones, anémones, langoustes, poissons de toutes sortes, barracudas et requin nourrice tranquillement posé sur le fond. Les garçons tels de jeunes dauphins plongent et jouent entre les concrétisons à poursuivre des bancs de poissons, pour avec leur Go-pro capter ces instants magiques et inoubliables d’un anniversaire au bout du monde.
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