Wilson nous avait rejoint à Itamambuca et nous faisons la route avec lui pour rejoindre Valinhos près de Sao Paulo où il habite.
Wilson c’est l’ami réalisateur de film d’animation rencontré il y a douze ans à Lisbonne grâce à Fernando Galrito le directeur du festival MONSTRA (animation). Très vite le courant passe et le voilà l’année suivante, débarquant à Arras pour animer des ateliers avec les enfants et présenter son dernier long métrage. Depuis nous sommes restés en contact certains d’un jour se retrouver chez lui au Brésil.
Sao Paulo et les villes alentour sont étalées sur des dizaines voir des centaines de kilomètres et sont sans charme particulier, voire sans charme du tout, au milieu d’une Matta Atlantica totalement morcelée (forêt primitive). Cœur économique du Brésil l’état compte près de 50 millions d’habitants et la densité dans les villes est impressionnante.
Wilson vit à Valinhos, à 170 kms de Sao Paulo au milieu d’un petit quartier tout en pente où il a construit sa maison d’artiste au milieu d’une parcelle qu’il a plantée il y a trente ans d’essences typiquement brésiliennes. Ce qui fait que maintenant la maison se trouve dans un petit bosquet au milieu de grands arbres magnifiques où viennent jouer wistittis, et perroquets …
C’est une Maison Blanche, adossée à la colline, la porte y est ouverte pour les amis et les amis des amis, on s’y retrouve le soir, pour rêver de nouveaux projets d’animation, créer de nouvelles rencontres ou pour chanter la fête brésilienne… lors de soirées improvisées en auberge espagnole. Ce soir là, autour de goûteux plats de lasagnes, de feijoes, de spécialités locales et de bons vins portugais nous faisons connaissance de la « bande à Wilson», musiciens, acteurs, réalisateurs et amis et de Dyana et Mel directrice et administratrice de l’alliance française de Campinhas avec qui au fil de la soirée nous échafaudons l’idée d’un projet pour leur nouvel immeuble: une affaire à suivre !
Pendant dix jours, Wilson voudrait tout partager et nous emmène partout, nous ne voyons pas le temps passer entre ateliers d’animation, rencontres avec des indigènes à l’université (au Brésil on ne parle pas de peuples autochtones mais indigènes), journées à Sao Paulo, à Campinhas, dans les campagnes environnantes, au parc Hopi Hari etc etc. tous les jours un programme nouveau, mais les distances étant importantes, nous passons beaucoup de temps en voiture et accumulons beaucoup de fatigue, due aussi aux températures tropicales élevées, nous devons arrêter Wilson dans son élan de générosité pour ne pas y laisser notre peau ! Une journée complète de repos à la maison nous fera du bien.
Wilson, le célibataire endurcit vit sa première expérience familiale avec nous quatre dans les pattes à longueur de journée, il nous avoue que ça le change un peu de son quotidien ! Mais content que cette animation donne vie à la maison.








Cartes postales de Sao Paulo
Frayeur au parc Hopi Hari
Une montagne russe toute de bois, décor ideal pour un film catastrophe, nous attend sous une chaleur accablante… on y va, on y va pas …pour Laurence c’est non, pour nous trois c’est décidé …
Le hasard nous installe dans le wagon de tête. La crémaillère nous tire péniblement vers le point le plus haut… nous basculons en équilibre instable, la tête dans le vide, juste retenus par les wagons suivant… quand tout à coup le chenillard s’ébranle et là… et là… c’est terrible, c’est infernal, tout tremble, tout est prêt à lâcher, à imploser, les forces centrifuges ou centripètes je ne sais plus nous projettent, nous écrasent, nous étirent, nous fracassent… la tête pèse, le cerveau ne sait plus, le cœur pompe à tout va, le sang afflue, les yeux « exorbitent », le ventre cri, hurle, les muscles souffrent, sans parler des os qui luttent pour ne pas exploser…

L’ami de toujours
Puruca est de toutes les soirées avec nous, le grand ami de Wilson est comédien et metteur en scène au parc d’attraction HOPI HARI depuis plus de trente ans ! A 71 ans il performe encore quatre jours par semaine dans deux comédies musicales qu’il a mis en scène. Puruca a eu son heure de gloire avec un show qu’il avait écrit et mis en scène avec lequel il fit le tour du monde avec sa troupe, pour un millier de représentations. Personnage très attachant il nous a organisé et offert la journée au parc Hopi Hari pour le plus grand bonheur des garçons, c’était le premier parc d’attraction de leur vie!


Capibara
Tête carrée, museau aplatit, mi castor, mi marmotte, mais de la taille d’un sanglier, le Capibara est vraiment une bestiole étrange que Tomé et Séraphin voulaient absolument rencontrer. Par chance ce drôle d’animal n’est pas vraiment farouche et vit jusqu’au cœur des villes pourvu qu’il ai de l’eau et du pâturage. Wilson connaît la région et sait bien où ils se trouvent, dans le bas de la ville dans une zone maréquageuse et effectivement nous les y trouvons, toute une famille paisiblement à brouter, et à prendre un bain, ils nous observent et nous laissent approcher à une dizaine de mètres mais pas plus… vraiment drôle cette drôle de bête !





4 « Ipé » pour l’éternité
Auparavant Fernando, notre frangin portugais et Radostina notre sœurette bulgare, étaient passés par chez Wilson et avaient planté chacun leur arbre dans le terrain de la maison, nous ne pouvions que participer à cette tradition de laisser une trace de notre passage et participer à notre mesure au maintient de la Matta Atlantica fort à mal autour de Sao Paulo. Notre choix avec l’aide de Wilson s’est porté sur 4 « Lapacho Ipé » de couleurs différentes (aussi appelé l’Ebène verte). L’Ipé est un arbre endémique de la région et l’emblème de l’état de Sao Paulo, il ne fleurit que durant 3 jours en septembre, et c’est paraît il un enchantement. Nous avons choisi un rose pour Séraphin, un jaune pour Tomé, un rouge pour Laurence et un blanc pour moi… dans l’espoir d’un jour les voir fleuris.




Cultes en tous genres !
Au pays de la Cachaça, du string ficelle, du body building, du carnaval et des churrascarias le bon dieu fait toujours recette ! Si les catholiques ne sont plus vraiment en odeur de sainteté, d’autres ont su surfer sur la vague évangéliste qui a déferlée sur le Brésil. Et I ls ont bien compris que pour toucher la ménagère de 25 à 50 ans (au delà elles sont toujours fidèle à François!) il fallait aller la chercher là où elle est, c’est à dire devant sa télévision ! En show , prèches et messes occupent l’espace médiatique à longueur de journée. Voix suaves envoûtantes ou rythmes blues tout est bon pour attirer le chaland dans les nouvelles églises de la sauvegarde des âmes perdues… mais il faut les nommer ces églises et là cela devient pathétique : Église de la Cheminée de Dieu, Église de la rémission complète, Église du semis d’espérance, Ministère connecté au Christ … et le meilleur pour la fin, crée par un chanteur populaire sur le retour: Bola de Neve littéralement L’Église de la Boule de Neige… Ça ne s’invente pas !










Bonjour à la grande famille ! Ce fut aussi une grande expérience pour moi de vous accueillir ici. J’espère vous revoir dans un avenir proche !
Rien à ajouter , c’est top !