Sous bonne garde à Vidigal.
Alors que se loger à Rio est hors de prix en ces temps de Carnaval, nous avions trouvé sur un site de booking une petite auberge à prix abordable et non loin d’Ipanema. Que rêver de mieux pour nos deux jours à Rio.
Déjà à la sortie de l’aéroport le taxi rechigne un peu à nous y emmener, mais finalement nous déposera sur l’avenue au pied de notre destination. Une ambulance sur la route embarque un bléssé ou un malade que l’on descend des escaliers très en pente du quartier, deux policiers armés jusqu’aux dents montent la garde près du véhicule… l’ambiance est posée, bienvenu dans la favéla Vidigal !
Nous comprenons pourquoi l’auberge était peu chère, mais à notre grande surprise arrivés au bout de quelques ruelles délabrées il s’avère que l’endroit est certes simple mais très propre avec une vue magnifique sur la baie de Rio et l’accueil y est très chaleureux.
Il est tard et nous avons faim, les enfants eux ne veulent pas bouger par crainte ou plutôt préférants jouer sur leur tablette !
Nous repérons sur Google Maps un restaurant à quelques pas, que Renée l’aubergiste nous conseille, et nous voilà nous enfonçant dans la favéla sous une pluie battante, l’ambiance est glauque mais on ne se sent pas en insécurité (on en a vu d’autre depuis le départ!) quand nous arrivons devant une minuscule gargote « Baiana’s ».
Une fille qui occupe l’une des deux seules petites tables avec un gars un peu bizarre nous invite à rentrer. Derrière son comptoir, Angelina la mama afro-bresilienne au large sourire, propose de nous préparer quelque chose à manger et nous nous installons après avoir commandé notre première Capirinha brésilienne. Nous discutons un peu avec la fille toute heureuse de parler avec nous, le mec qui est avec est entre deux bières et deux piquouses mais il a l’air tout à fait inoffensif.
Angelina nous raconte sa vie durant laquelle elle a vécu en Belgique mais finalement a voulu revenir là où elle était né dans sa Favéla de Vidigal, à un moment de son récit, je détourne le regard vers l’extérieur et là j’aperçois un gars tenant un gros flingue juste devant la porte !
Bon… sympa l’accueil !
J’interpelle Laurence, le temps qu’elle réagisse, un deuxième gars armé « d’un putain de gros fusil mitrailleur » passe la tête. D’apparence moins chooté que le premier, cachant son pétard derrière lui, il passe la tête et nous interpelle nous demandant d’où l’on vient… oups, nous lui répondons bien gentiment et poliment que nous sommes français, il nous répond par « Super frances, bemvenido !
Nous ne savons pas trop quoi faire la situation étant plutôt inhabituelle pour nous, il y a une sorte de tension dans l’air (surtout pour nous !) la fille se rendant compte de notre état essaye de nous faire comprendre que tout va bien et qu’il ne faut pas faire attention aux gars dehors ( un troisième tout aussi armé est arrivé entre temps). Plus facile à dire qu’à faire, mais finalement on s’habitue à cette présence qui n’est pas hostile envers nous et Angelina comme; si de rien n’était, nous sert un délicieux plat de feijões et de bitok … dehors les gars, dont deux d’entre eux ont l’air plus que défoncés, montent une garde au croisement des deux ruelles où nous nous trouvons. Nous repartons soulagés ( de notre faim et de nos petites angoisses ) de chez Angelina tournant le dos au gang de faction et traçons notre chemin dans les sombres ruelles de la Favéla Vidigal …
Cartes postales Brésiliennes
Le Pain de Sucre
Un téléférique nous emmène en deux étapes vers le sommet de l’énorme pain de granite lisse qui surplombe la baie de Rio d’un coté, et les plages de Copacabana et Ipanema de l’autre. Certes c’est très touristique (mais comment pourrait-il en être autrement) le site n’en est pas moins magnifique. Dans l’incessant flux des nuages de mer qui montent et s’éclatent sur le pain de sucre, s’ouvrent des percées de points de vues magnifiques entre ciel, terre et mer de la « Citade Maravilhosa ». Incontournable de Rio, le pain de sucre a tenu toutes ses promesses.
Ipanema plutôt que Copacabana
Ipanema plutôt que Copacabana, plus familiale , plus agréable, moins bling bling Ipanema a le charme et la folie des plages brésiliennes où l’on loue pour la journée ses sièges et parasol dans l’incessant va et vient des vendeurs de tout. Chacun y amène son système son et c’est dans une joyeuse cacophonie entre bains rafraîchissants et selfies sexys que la journée se passe pour supporter les chaleurs accablantes de l’été brésilien.
Une « Isla de rêve »
Une semaine royale !
Sergio nous attend au Yacht club d’Angra dos Reis et nous emmène avec sa frêle embarcation sur l’île de Caeirai. Nous accostons à la somptueuse villa familiale que Ricardo nous prête pour la semaine (c’est le 10ème HomeExchange de notre périple, lui et sa famille viendront skier chez nous en 2025). On sait déjà que nous allons passer une royale semaine sous l’œil attentif d’Angela l’efficace housekeeper qui sera aux petits soins pour nous. Une tortue Caretta Caretta, chaque matin vient nager devant la maison au dessus de superbes étoiles de mer… alors que Tomé et Laurence font le tour de notre petite île privée en kayak.
Une journée à Paraty
Petit port d’où transitait l’or vers Rio puis vers les villes du Portugal, Paraty a gardé ses constructions et son charme colonial adossé à l’immensité verte de la Mata Atlantica. À l’approche du carnaval la ferveur monte dans la petite bourgade où certains impatients esquissent déjà quelques pas chaloupés au son d’une samba imaginaire.
Itamambuca: la leçon de surf
La magnifique plage d’Itamambuca, cernée par la forêt tropicale, est le lieu rêvé pour s’initier au surf. Un décor idyllique, de belles vagues régulières, peu de fond, une eau à 30°, et des gars super sympas pour vous initier… c’est donc nos trois irréductibles qui se mettent à l’eau pour espérer tenir à un moment ou à un autre sur la planche. À ce jeu c’est finalement Laurence qui le premier jour s’en sort le mieux mais très vite le lendemain les gars s’acharnent et prennent le dessus en passant des heures dans l’eau à se déjouer des vagues indomptables, cherchant la meilleure pour ressentir l’ivresse du surf … Papa c’est où la prochaine destination où l’on pourra encore surfer ?
Dunkerque ou Rio ?
Du carnaval de Rio, nous avons l’image colportée par les médias et les sponsors des resplendissantes écoles de samba et des costumes flamboyants des très sexys brésiliennes et brésiliens se trémoussants aux rythmes éffrénes des batucadas et autres orchestres de samba.
La réalité d’Ubatuba (petite ville balnéaire entre Rio et Sao Paulo) est différente car en fait il y a deux carnavals, celui des grands sponsors et de l’argent avec les gigantissimes shows payants des écoles de Samba et celui des brésiliens et des quartiers.
Chaque quartier est structuré autour de son Blocos (association de quartier pour le carnaval).
Lors de la semaine de carnaval, les Blocos de quartier rivaliseront de puissance sonore, de couleurs et de ferveur, suivis par leurs supporters respectifs, ils iront de place en place avec leur camions ou bus customisés d’où chantent et dansent les égéries du quartier, entraînant dans leurs rythmes éffreinés les habitants et amis venus les supporter. On y vend de la bière et de la capirinha à gogo, familles et groupes de copains suivent avec leurs glacières pleines craquer pour passer une folle soirée jusqu’au petit matin pour certains. Peu de costumes juste un T-shirt spécial pour chaque Blocos et quelques accessoires, collier de fleur, plumes, casquette, serre tête ridicule etc. C’est qu’au Brésil en plein été il fait chaud, très chaud et porter un déguisement serait insupportable, alors qu’à Dunkerque…
Et donc la question est: Dunquerke ou Rio ?
Question climat il n’y a pas photo c’est Rio.
Question belles filles et beaux mecs, il n’y a pas photo c’est …
Question plages et ciel bleu, il n’y a pas photo
mais après
En ce qui concerne la bière, alors là il n’y a pas photo du tout, c’est Dunkerque
Et la bande de Malo vaut largement tous les Blocos du Brésil, non?
Et faire chapelle ! Hein, ça vaut haut la main une capirinha au cul d’une glacière, non?
Et puis question costumes, faut reconnaître qu’il y a de la créativité chez les nordistes !
… Allez faut que je vous avoue, pour moi c’est Dunkerque !
Ah ah ah….fallait le dire !
Coucou les amis ! Merci mille fois pour vos récits. Quelle aventure ce beau voyage autour du monde.
Tres tres heureuse pour vous, mes aussi pour les ptits gars. Quelle chance pour eux !
Je vous embrasse bien fort
Salut les latinos,
Impressionnant l’épisode des hommes en armes à Vidigal ! Il faut être natif de la-bas pour trouver ça normal !!!
L’ambiance plage ou carnaval semble plus décontractée !
Laurence : je prends rdv pour que tu me donnes des cours de surf ! peut-être même en costume pendant le carnaval de Dunkerque…avec une combi en-dessous !!!!!!!!!!!
Bon périple à vous 4
Au plaisir de vous lire,
Bizzzzzzzz
Sophie la Lensoise
Bonjour les aventuriers
Ben dis donc vous allez nous revenir changer après ce voyage!!!
Votre passage dans la favélas m’a fait un peu peur
Mais rassurée de vous voir vous poser une semaine dans cet endroit paradisiaque