Découverte de la Bulgarie

par | 27 Août 2023 | Au jour le jour | 2 commentaires

De Sofia à Veliko Tarnovo, en passant par les montagnes du Rila et la chaîne des Rhodopes, ces quinze jours en Bulgarie nous ont enchantés. C’est en retrouvants nos amis artistes que vous avez peut être croisés à Arras, Radostina à Sofia et à Mario à Veliko Tarnovo, que nous garderons un souvenir très fort de cette étape.

Situé aux confins de l’Europe orientale, les curiosités de la Bulgarie, pays attachant et tout en contrastes ne manquent pas.

Pays de l’ex bloc soviétique.

Au cœur des Balkans, un pays de montagnes et de fertiles plaines.

Pays aux multiples héritages, Orthodoxe, Ottoman, Austro-Hongrois, soviétique…

Pays aux traditions médicinales encore présentes dans les montagnes.

Au paradis de yaourt, un plaisir pour les végétariens.

La Bulgarie possède un patrimoine naturel, culturel et archéologique intéressant de part sa situation aux confins de l’Europe. Un pur bonheur. 

Notre parcours en bus, train, voiture dans ce pays situé au coeur des Balkans: la Bulgarie

L’impression générale du pays: une immense forêt.

Sofia, capitale de tous les lieux de culte non loin des montagnes.

Amateur de patrimoine culturel, ici nous passerons les portes de cathédrales orthodoxes, d’une synagogue, d’églises catholiques, d’une mosquée, tous ces lieux de culte situés dans le même quartier de Sofia dans une grande tolérance. Séraphin trouvera même son Saint vénéré dans une église Russe. Saint Séraphin, l’ange aux trois paires d’ailes à qui l’on écrit ses vœux sur un petit billet moyennant un autre vrai billet ! Notre Séraphin s’est plié à cette tradition sans vouloir nous dire ce qu’il avait écrit sur son petit mot…

Mon coup de coeur, la basilique Sveta Nedelya, la première que nous visiterons, toute proche de l’arrêt de métro Serbica. Chose rare, la Bulgarie a réussi à préserver ou restaurer plusieurs églises paléochrétiennes des IVe-VIe s, notamment celle-ci. L’ambiance de spiritualité et de recueillement dans laquelle nous sommes plongés est très forte. Richement décorée d’or et d’icones représentatives du christianisme orthodoxe, des fresques très colorées atteignent le plafond. Des gens allument des bougies de cire jaune, j’imagine pour l’âme de ceux qu’ils aiment, ou pour la gloire de la sainte Bulgarie. Lors de cette visite dominicale, nous assistons au baptême d’une jeune femme d’une trentaine d’années recevant les saints sacrements du Pope sur fond de la grande iconostase chargée d’or et d’imagerie Orthodoxe. Les chants montent et l’émotion est palpable. L’interdiction de photographier ou de filmer l’intérieur des églises orthodoxes ferra de ce moment une parenthèse enchantée.

Ces nombreux monuments, églises et monastères sont les vestiges de siècles d’occupation et d’influences de nombreuses civilisations et cultures. Grecque, Bisantine, Ottomane, Autrichienne, Soviétiquesur fond de paganisme encore présent dans certaines traditions des Balkans. Nous sommes fascinés par la diversité de influences particulièrement éloquente lors de la visite du musée d’histoire de Sofia.

Après la Serbie où l’on sentait bien qu’entre libéralisation et perspective d’adhérer à l’Union Européenne, qu’entre nationalisme dur et position pro-Russe, tout était complexe à comprendre de notre point de vue, ici en Bulgarie la situation politique est tout aussi complexe. Un gouvernement a été installé, non sans peine, après trois ans d’instabilité; le débat public est quasi inexistant, les mafias règnent (un haut dirigeant assassiné à Sofia en pleine rue le 12 août), une certaine nostalgie du communisme plane, et si près de l’effrayante Russie dont ils dépendent énergetiquement , l’histoire des Balkans reste une histoire passionnante mais pour nous très complexe à décrypter.

Après trois jours à arpenter Sofia la capitale bulgare avec notre amie Radostina  et près de 40km parcourus malgré l’abonnement à la  journée de transport en commun, on se pose un peu avant de partir à la découverte des montagnes bulgares!

Une première découverte des montagnes bulgares: Parc National du Rila.

Les montagnes occupent une partie importante du territoire de la Bulgarie. D’origines géologiques variées, elles donnent lieux à des paysages forts différents dont le décor change rapidement, pour notre plus grand plaisir. À partir de Sofia nous accédons aux massifs sauvages et préservés du Rila, pour la célèbre excursion du cirque des Sept Lacs situés sur une hauteur de 2095 à 2535 mètres. . 

Un air de Peisey Nancroix règne ici, même si les forêts sont beaucoup plus denses et diversifiées (au moins une dizaine d’espèces de pins et sapins et une végétation très dense de fougères et de fleurs comme le laurier Saint Antoine en sous bois). Nous atteignons la zone d’alpage en télésiège et débarquons dans un espace qui nous fait penser à la Vanoise dans les années 80 avec les remontées mécaniques et le restaurant plutôt vintages. Quelques touristes venus d’ailleurs (comme nous) se mèlent aux nombreux bulgares venus là en famille. Proche de Sofia, ce site naturel subissait une telle pression des marcheurs que le parc national a aménagé des chemins qui ressemblent à des avenues, tout au moins sur les premiers kilomètres. On est loin des images de sur-tourisme du lac blanc dans le massif du Mont Blanc que l’on voit sur TV5monde mais la pression touristique est tout de même très forte. Faciliter grandement l’accès aux lacs et rendre la découverte des sommets très accessible, c ’est la solution qui a été trouvée ici pour partager le plaisir de la montagne avec le plus grand nombre et surtout éviter que les flancs de montagne soient piétinés.

Ce chemin donne accès à l’ensemble du massif du Rila, la montagne la plus haute en Bulgarie mais aussi sur la péninsule des Balkans. De nombreuses agences françaises proposent des séjours de randonnée de découverte du massif si vous avez envie de venir découvrir. Nous verrons même des sportifs monter en portant leur VTT pour une aventure que l’on imagine périlleuse. Nous faisons une super boucle de 10km, 500 mètres de dénivelé en savourant le fait de marcher sur autre chose que les pavés de la ville. Nous apercevons un groupe imposant de « néo-babacool ! », tout de blanc vêtus, communiant religieusement en cercle au bord d’un des lacs, au sons de mélopées seventies , vous dire combien le lieu est magnétique.

Une excursion dans le Rila, des 7 lacs au monastère du Rila

Nous découvrons ici un remarquable ensemble de zones naturelles protégées, de paysages sauvages et surtout de magnifiques montagnes variées à l’infini où se nichent de somptueux monastères. Le plus connu, le monastère de Rila, à 2 heures de Sofia est un véritable décor de film. Les popes occupent toujours le lieu et il est possible d’y passer une nuit. Une expérience qui vaut le détour à en croire nos amis qui y ont dormi. L’ensemble, classé par l’Unesco, est unique par ses spelndides fresques extérieures.

On y déguste un délicieux yaourt bulgare accompagné de beignets que l’on saupoudre généreusement de sucre glace. C’est une fabrication exclusive du monastère et quasiment la seule chose que l’on peut acheter sur place. Un régal! 

Veliko Tarnovo, l’ancienne capitale

Départ pour une autre cité culturelle, après Sofia, Véliko Tarnovo à 5 / 6 heures de train en direction de la mer noire, au coeur du pays. Capitale du Seconde Empire bulgare aux XIIe-XIVe s, Véliko Tarnovo est agrippée aux flancs de hautes collines encerclées par la rivière Yantra. 

Amarrée au puissant bastion naturel du Tsarevets, encerclée par les méandres de la rivière Yantra, V.T. pour les intimes, est une ville attachante avec ses maisons empilées sur les flancs raides dominant le cours d’eau.

Mario nous propose d’y séjourner trois jours à l’occasion du  » 48 heures Varusha South Festival ». Une découverte de la ville où il a grandi et la rencontre avec des gens du monde entier qui aujourd’hui ont choisi de vivre ici. Il y a même un français qui fait un délicieux vin.

« 48 heures Varusha South Festival » est une initiative d’un groupe d’acteurs culturels de la ville désirant intégrer les habitants à la dynamique du projet. Chacun définissant ses envies pour le festival entre programmation pour jeune public, concerts, expositions, arts visuels, installations et performances, réflexions sur le changement climatique, tradition et contemporanéité faisant de ce festival un bon exemple de bon voisinage entre action culturelle et habitants, et la symbiose entre le présent et l’histoire du quartier.

Nous apprécions particulièrement une expo d’art contemporain, Global Worm du street-artiste bulgare Kokimoto qui a étudié dans cette ville, et joue ici sur les mots. Ces détournement de la culture populaire nous montre que le vers était dans nos fruits depuis des décennies et que la lutte contre le « Global Warm » n’est pas gagnée…

Quitter la Bulgarie par un train de nuit

Lundi 21 août, ça y est nous quittons l’Europe des pays pour les confins de l’Europe géographique et rejoindre les rives du Bosphore et la ville aux noms évocateurs: Byzance, Constantinople, ISTAMBUL … Mario nous conduit à la gare de V.T. où nous attendons près d’une heure notre train qui venant de Bucarest, sera raccroché en route à celui venant de Sofia, cap sur la Turquie.

2 Commentaires

  1. Claire

    Que de belles photos!

    Réponse
    • Laurence

      Bonjour Claire,
      C’est un régal de pourvoir faire toutes ces photos et de vous les partager! Bonjour chez vous.
      Les 4B depuis Tbillissi.

      Réponse

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