Cité des Doges, Cité des ponts

par | 6 Août 2023 | Au jour le jour | 2 commentaires

Séjourner dans une ville si touristique tout en ayant la sensation d’être au calme dans un quartier populaire vénitien, c’est ce que nous avons eu la chance de vivre en ce mois de juillet à Venise. Via Homeexchange, Georgia nous prête sa maison, un rez-de-chaussée avec jardinet and a cat ! (Stella, le plus cool de la terre, il a même réussi à se faire apprécier de Luc…) au coeur du quartier de Santa Croce, à deux pas, ou plutôt à deux ponts, de la gare Santa Lucia. Arriver dans la cité vénitienne par le train est évidemment un rêve. Les dernières minutes de ce train parti quelques heures avant de Milan nous font traverser la lagune et débarquer dans cet univers si particulier: une belle aventure.

Arrivés en gare de Santa Lucia, nous découvrons avec excitation Venise et son grand canal. Les vaporettos (bateau-bus aux allures de « boat people » tellement les touristes sont nombreux à toute heure du jour), d’élégants taxis (petite vedette au bois luisant) et de mythiques gondoles noires se suivent et se croisent incessamment! On y croise aussi une ambulance toute sirène hurlante, un bateau poubelle, et les pompiers faisant leur ronde.

Sur les conseils de Georgia, nous prenons le vaporetto n°1 pour traverser le canal et rejoindre la maison située à deux pas dans le quartier de Santa Croce, la propriétaire de notre logement qui est actuellement en vacances avec sa famille et à l’air de beaucoup aimer voyager vu sa bibliothèque et ses photos de famille!

Adopter un quartier

C’est vraiment top de voyager avec Homeexchange, une semaine à Venise dans une maison « comme à la maison » dans un quartier calme, peuplé surtout de vénitiens (ceux qui réussissent à rester dans le coeur de ville devenu trop cher pour les vénitiens) et de quelques touristes. La courette avec son petit jardin est un luxe dans la ville et nous permettra de déjeuner chaque jour en terrasse. Georgia nous a laissé un plan de ville annoté de quelques conseils pour bien manger et faire le ravitaillement. Un quartier idéal où par le dédales des ruelles et quelques ponts à traverser, nous sommes au marché du Rialto pour chaque matin faire le plein de poisson et légumes frais.

A proximité de notre maison se trouve el Campo Giacomo dell’Orio, une paisible place à l’ambiante « so italienne ». Les cigales chantent,  les enfants jouent au foot (ça fait plaisir un pays où l’espace public est partagé avec les plus jeunes), les gens boivent des spritz, des habitants discutent paisiblement sur les bancs. Il y a même un petit jardin partagé (quelques pieds de tomates, des herbes aromatiques, un ou deux pieds de courges….) à l’ombre d’un grand arbre. La température est douce même en pleine journée et l’église San Giacomo Dall’Orio dont les extérieurs sont en rénovation limite les touristes qui s’arrêtent là. Les garçons font un foot mais évidemment que quand on court il fait beaucoup plus chaud… 

A l’arrivée ici, on se pose une foule de questions. 

Les canaux sont-ils profonds? Environ 2 mètres, à marée haute!

Pourquoi la plupart des maisons sont en briques? Pour alléger les constructions, de même que les ouvertures et les fenêtres nombreuses et le plus large possible. En effet malgré les piliers de bois enfoncés dans le sous-sol pour soutenir les constructions, le poids a toujours été le problème, alors les architectes de l’époque ont appliqué cette astuce pour alléger les maisons, les palais et les églises…

Combien il a t-il d’habitants? En 2022 le seuil des moins de 50 000 vénitiens est atteint au grand cris des médias qui dénoncent une ville livrée aux tourismes. Nous constatons qu’ici les services publics sont essentiellement les ramasseurs de poubelle ( ultra efficaces, en brigade le matin avant 9h, ils chargent les bateaux poubelles et disparaissent avant que les touristes n’envahissent la ville) et de transport en commun par bateau. Il y a aussi les pompiers qui tournent en continu pour pouvoir intervenir à la moindre alerte et les bateaux ambulances qui desservent l’hôpital (l’entrée des urgences se faisant sur l’eau!).

Où sont les marchés? On va se faire une semaine de gastronomie italienne! Ici on se régale de bons produits: les fromages, les raisins, les tomates, le jambon tranché tellement finement, le tiramisu et autres clichés tellement appréciés! Je me spécialise dans le risotto (aux coques, aux légumes…) qui est déjà un de mes plat préféré, et j’expérimente de nouvelles recettes de pâtes (Gorgonzola jambon de parme et tomate séchées, pâtes aux seiches) Nous sommes à 10 minutes du marché du Rialto et à 8h30 le matin les acheteurs ne sont que des locaux. 

Ce qu’on a adoré à Venise

  • avoir un chat
  • le Palais des Doges. 

Venise fut une puissance mondiale du 11eme au 15eme siècle, la visite du palais des Doges nous donnera un aperçu des fastes de l’époque!

Wikipedia nous dit que pendant que les voisins de Venise étaient dirigés par des Princes, des Rois et des Sultans, Venise était gouvernée par des Ducs élus, les fameux Doges de la République. C’est cette originalité politique républicaine qui a permis à Venise de traverser autant de siècles tout en conservant son indépendance. »

  • le Musée Correr, où il y a au grand bonheur de Luc, une incroyable collection de globe et de cartes dont l’unique Fra- Moro! 
  • Aller sur la place St Marc le matin avant 8h. Assister aux séances de photos des couples de mariés, à la préparation d’une remise de diplôme exceptionnelle devant la basilique St Marc, des étudiants de l’Université de Venise.
  • Prendre un verre dans le cloitre de l’auberge de jeunesse Combo située Campo Dei Gesuiti Cannaregio. Installée dans un couvent rénové le lieu pourrait être une utopie de cité universitaire.
  • Evidemment nous perdre dans les ruelles
  • Manger à chaque repas un meilleur plat! On adore cuisiner italien et la cuisine de Georgia était super pratique!
  • Les deux beaux orages de nuit qui ont rafraichi l’air
  • Saisir les contours de la ville par une visite en vaporetto que l’on vous conseille par la ligne 4-1. 120 petites îles reliées par près de 450 ponts « L’histoire de Venise repose sur un paradoxe : quelques îlots du nord-ouest de l’Adriatique, cernés par la vase, ont permis l’érection de la capitale d’un empire maritime et commercial, qui fut le plus grand port du Moyen Âge après Constantinople, dont elle dépendait à ses débuts et qu’elle pilla au XIII e siècle. »

Ce que l’on a moins aimé:

  • les moustiques, qui étaient déjà présents en France lors de notre passage sur les bords de la Méditerranée
  • la clim hyper forte dans les supérettes, qui m’ont valu une bonne sinusite.

2 Commentaires

  1. ERIC BRÉVART

    Super sympa de vous imaginer tous !! Merci pour le reportage ! Continues ! Keep on trucking !

    Réponse
  2. Claire

    Une semaine à Venise, comme à la maison…. Quel luxe les amis!

    Réponse

Soumettre un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *