Gaudí, un architecte qui marque la capitale catalane

par | 25 Juil 2023 | Au jour le jour | 0 commentaires

Notre première rencontre avec Gaudí se fait par le Palais Güell situé dans notre rue à quelques pas de notre logement. La façade, délibérément sobre et austère, dissimule un intérieur moderne et extravagant derrière deux grandes portes cochères. Nous distinguons aussi de la rue, d’étranges cheminées en forme de cône ornées de mosaïques colorées.

Tout comme le parc, le Palais Güell a été construit par Antonio Gaudí pour le compte de son ami et mécène Eusebi Güell, un riche industriel catalan. Ce somptueux hôtel particulier, situé dans la Raval, en plein cœur du centre historique, était destiné à servir de résidence à la famille de Güell.

Avec les enfants nous ne trouvons pas ça très beau. C’est chargé, massif. En même temps les formes colorées sont incongrues… on dirait des paniers d’oeufs de Pâques. Les aciers forgés sont dignes d’univers de Fantasy…Cette première architecture nous laisse un sentiment plutôt mitigé. Mais nous sommes intrigués.

Une balade au parc Güell

En guise de découverte du travail de cet architecte emblématique du modernisme, nous réservons 4 places pour accéder au Parc Güell.

Les barcelonais et des touristes viennent admirer les fontaines, sculptures d’animaux, arches et autres pièces recouvertes de mosaïques. Gaudì a utilisé ici plus qu’ailleurs la technique des « trencadis » qui consistait à réutiliser des éclats de céramiques de récupération pour en faire de nouveaux motifs décoratifs, typiques de l’architecture moderniste catalane. L’upcycling avant l’heure.

Le parc Güell est avant tout un jardin qui aurait dû être occupé par 60 maisons et une chapelle. L’architecte voulait un quartier résidentiel chargé de symboles de la Catalogne et du Christianisme. Il s’est efforcé de conserver le relief naturel et, laissant libre cours à son imagination, a produit une œuvre originale tout en courbes qui s’intègre à la nature et la reproduit, les colonnes des allées simulant par exemple des troncs d’arbres.

Seules deux maisons en forment de champignon encadrant l’entrée ont été achevées durant l’édification entre 1900 et 1914.

Au delà du plaisir de déambuler dans les jardins, mon coup de coeur est pour la salle hypostyle aux 86 colonnes doriques. Le terme hypostyle vient du grec ancien « hupostulos » et signifie « supporté par des colonnes ». On y accède par les escaliers de la célèbre entrée du parc.

Cette immense salle est ouverte. Elle devait servir de marché. Dans la salle on peut avoir l’impression d’être dans une foret faite d’arbres majestueux et robustes. Les colonnes (6 m de haut et 1,20 m de diamètre) et la voûte sont construites de telle sorte que l’eau de pluie soit récupérée dans des citernes situées sous le marché pour permettre l’arrosage gratuit des jardins, ainsi que l’alimentation des fontaines.

Au dessus de cette salle fascinante, la Place de la Nature et son mythique banc ondulé le plus long du monde (110mètres). Initialement conçue pour accueillir des spectacles à ciel ouvert, la place fut d’abord nommée « Le Théâtre Grec ». 

Elle devait en être la scène, les spectateurs se tenant à l’extérieur de la place voire sur les terrasses de leurs maisons – maisons qui ne furent jamais construites. S’il n’y eu jamais de représentation théâtrale, la place accueille de temps en temps des spectacles de tradition catalane, tels que les danses de Sardane.(Source Wikipedia et Barcelona.com)

La gigantesque Sagrada Familia, l’œuvre d’une vie.

Après une visite très riche en compagnie de Marcel notre passionnant et érudit guide francophone, je lis un article sur le rapport de Gaudí à la nature, j’écoute un podcast de France Culture « Gaudi, un moderniste au centre de la Renaissance catalane » …

Je suis marquée par le fait que son architecture est profondément marquée par la recherche de nouvelles solutions structurales souvent inspirées des formes de la nature: “Rien n’est inventé, parce que la nature a déjà tout écrit. L’originalité consiste toujours à revenir aux origines” A. Gaudí

Un site en perpétuelle construction

« Par l’étude et la pratique de solutions nouvelles et originales, l’œuvre de Gaudí trouve son aboutissement dans un style organique, inspiré par la nature, mais qui ne perd rien de l’expérience apportée par les styles antérieurs, une œuvre qui est une symbiose parfaite de la tradition et de l’innovation.

C’est ainsi que toute son œuvre est marquée par ce qui furent les quatre passions de sa vie : l’architecture, la nature, la religion et l’amour de la Catalogne. »

Actuellement la tour la plus haute de la Sagrada Familia est la tour de la Vierge Marie terminée en 2021  avec ses 138 mètres. Ce sera la deuxième la plus haute lorsque la tour de Jésus sera érigée.

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