Pratiquée par les peuples Berbères des hautes vallées de l’Atlas, Bouilmaoune (qui signifie celui que porte la peau) se pratique dans chaque village au lendemain de l’Aïd.
Les chèvres ont été sacrifiées pour l’Aïd, on gardera précieusement le nombre de peaux nécessaires pour fabriquer le costume et le masque de Tamougheit (la vache en berbère), personnage principal de la fête, qui symbolise une forme de folie fougueuse, tel une vache affolée fonçant sur tout le monde.
Tamougheit est accompagné d’autres personnages aux masques symboliques:
Tiazza: l’aguicheuse qui réveille les envies des hommes, s’ils succombent à ses charmes ils goûterons au bâton
Oudeï: le juif, celui que l’on moque
Agnaou: le noir, en références aux esclaves venus du Mali, de Mauritanie, du Sénégal, il est raillé et moqué mais pour se venger vous aspergera de cendre pour salir votre habit.
Les autres masques d’inspiration divers et fabriqués avec les moyens du bord sont les personnages qui sous couvert du masque vous accuseront des pires choses.



Le petit groupe est accompagné des Arouaches, tambourins berbères qui rythmeront la troupe de maison en maison.
Arrivés devant une maison un premier chant résonne dans la vallée et la danse commence, puis d’un coup tout s’agite, ça court de tous les cotés, Tamougheit fonce et fouette tout ce qu’elle rencontre de ses pâtes de chèvre attachées à une corde, d’Agnaou monte un nuage de cendre, Tiazza pousse de manière drolatique à la tentation, tandis qu’Oudeï provoque face aux moqueries, et les masques jasent et jouent du bâton. Cela dure quelques minutes d’une intense agitation, puis l’on se regroupe et les chants et danses recommencent pour finir par le thé offert avant de partir vers une autre maison. Tous entonnent un chant prière de bénédiction de la famille accueillante. Une quête d’argent mais aussi de divers produits permettra prochainement d’organiser une grande fête au village.









En fait on est pas loin du carnaval de Dunkerque à faire chapelle et à participer au chahut de la bande… par contre on imagine mal être dans la peau de Tamougheit, avec son nuage de mouches. Elle émane comment dire d’une forte odeur tenace !
En tous les cas quels beaux moments de liesse, de chants de rythmes et d’amitié, Tomé et Séraphin se souviendront longtemps de ces moments inoubliables.






Quelle belle expérience et quel beau partage d’expérience de vie!
Merci pour ses bons moments partagés. Continuez d’être nos yeux et nos oreilles dans votre voyage! Bonne continuation.
Très belles photos,et très bien expliquées Que de beaux souvenirs pour mes Tomé et Séraphin.Bravo ma Laurence.Je vous suis pas à pas.bizous
Coucou maman,
tu es la plus plus geek des grands-mères! Je te félicite de nous suivre aussi sur ce blog. Plein de bisous des 4 B